La dernière édition du Global Bankruptcy Report de Dun & Bradstreet dresse un constat sans appel : en 2024, le monde a connu sa plus forte vague de faillites depuis plus d’une décennie. Parmi les 47 économies analysées, 65 % ont enregistré une hausse significative du nombre d’entreprises défaillantes. Et la tendance négative ne montre aucun signe d’essoufflement.
Ce mouvement n’est ni isolé, ni homogène. L’Ukraine (+126 %), Singapour (+40 %), l’Australie (+36,8 %), le Canada (+35 %) ou encore les Pays-Bas (+29,7 %) affichent tous des hausses spectaculaires. L’Europe centrale et orientale n’est pas épargnée, avec une aggravation en Roumanie (+34,9 %), en Turquie (+23 %), en Croatie (+17 %) ou en Hongrie (+18 %). Même des économies historiquement solides voient leur tissu entrepreneurial fragilisé : l’Allemagne (+21,9 %), l’Italie (+19,8 %) et l’Espagne (+25,7 %) enregistrent des niveaux de défaillances en forte progression.
Derrière cette vague, plusieurs facteurs convergent : l’effet retard de la fin des aides post-Covid, le maintien de taux d’intérêt élevés, des coûts de production toujours sous pression (matières premières, énergie, transport), et une désorganisation profonde des chaînes d’approvisionnement. La consommation, elle, ralentit dans de nombreux pays, pesant directement sur les revenus des entreprises. Certaines, trop endettées ou mal préparées, cèdent. D’autres, mal positionnées sur leur marché ou dépendantes d’un seul segment, vacillent à leur tour.
Et l’avenir ? L’étude ne rassure pas. Pour 2025, elle anticipe une poursuite de la hausse des défaillances dans une majorité de pays. Les quatre grands risques identifiés sont clairs :
- Le maintien de conditions financières strictes, avec des taux d’intérêt encore élevés,
- La dégradation du commerce mondial et des tensions sur les flux,
- La pression croissante sur les dettes d’entreprise arrivant à maturité,
- Les tensions géopolitiques persistantes, qui perturbent les échanges et fragilisent la confiance.
Mais le rapport ne se contente pas d’alerter. Il trace aussi des pistes. Le redressement passera par une meilleure gestion de la trésorerie, une analyse plus fine des risques clients et fournisseurs, et une diversification active des marchés pour ne plus dépendre d’un seul canal. La maîtrise de ces leviers fera la différence entre ceux qui subiront… et ceux qui sortiront renforcés de cette période incertaine.
Dans ce contexte, de plus en plus d’entreprises font le choix de s’ouvrir à l’international, non par opportunisme, mais par stratégie. L’export devient une voie logique pour chercher de la croissance là où elle existe encore. Mais elle ne s’improvise pas. Et il est impératif de s’y engager en étant bien protégé contre les impayés, en évaluant précisément la qualité de ses partenaires et en sécurisant ses flux.
C’est le bon moment pour avancer. À condition de le faire avec méthode, et avec les bons outils. C’est pourquoi Whiti, dont plus de la moitié des clients exportent, vous propose un accompagnement personnalisé.